Le by-pass

Je m’appelle Marie Paupiette, j’ai 31 ans et je pèse 115Kilos.

 J’ai donc un IMC de 41.5 .

Je fais ce blog avant tout pour moi-même. Pour extérioriser mes doutes, mes émotions, mes bonnes ou mauvaises expériences de by-passée. Il s’agit d’un journal qui n’a aucune valeur médicale ! Chaque cas est différent.

Ensuite, je le fais parceque quand j’étais moi même à la recherche de renseignements sur le by-pass les blogs et  expériences personnelles de by-passé(e)s m’ont aidée à franchir le pas.

Le by-pass est l’opération de la dernière chance pour ceux qui luttent contre les kilos. Je ne fais qu’exprimer mon quotidien. Ce parcours est le MIEN.

Qu’est-ce que le by-pass ?

C’est une intervention qui associe une réduction de la capacité gastrique, une malabsorption (digestion incomplète) et une action neuro-hormonale (diminution de la faim : baisse de la ghréline). Elle consiste à faire une section de l’estomac de façon à le réduire à une petite poche de 10 à 20ml séparée du reste de l’estomac. Celle-ci est ensuite reliée à l’intestin grêle. Les aliments passent ainsi directement dans l’intestin et sont mis en contact avec les sécrétions gastriques, hépatiques et pancréatiques 1.50 plus loin. La digestion commence à ce niveau.

 La faisabilité

Des conditions anatomiques particulières (volume du foie, séquelle d’autres interventions) peuvent interdire l’accès à la zone opératoire dans des conditions de sécurité acceptables.

Votre chirurgien pourrait réaliser en per-opératoire une sleeve gastrectomie.

Pour augmenter la faisabilité de l’intervention, un régime hypocalorique strict est obligatoire 8 à 10 jours avant l’intervention. Lorsque l’IMC est très élevé, d’autres préparations sont envisagées.

 Quelles peuvent êtres les complications ?

Indépendamment des complications liées à toute intervention chirurgicale et tout acte d’anesthésie, cette intervention comporte des risques qui lui sont spécifiques.

Pendant l’intervention :

  • Une hémorragie par plaie du foie, de la rate ou d’un vaisseau,
  • Une plaie des organes voisins.

Juste après l‘intervention, dans 10% des cas en moyenne :

  • Une nouvelle cœlioscopie est nécessaire dans les 72 premières heures si l’on suspecte une fuite de liquide digestif ou une infection pouvant aller jusqu’à la péritonite.

A distance de l’intervention :

  • Un rétrécissement de la suture entre l’estomac et l’intestin (une sténose de l’anastomose),
  • Le « dumping syndrome » : malaise général avec sueurs, tachycardie, bouffées de chaleurs, douleurs abdominales dû à l’arrivée rapide de sucres dans l’intestin grêle.
  • Une occlusion tardive.
  • Les carences vitaminiques (malformations fœtales et neuropathie)

 Les indications

Le by-pass gastrique ne peut être conçu comme une opération à visée esthétique. Il est réservé aux sujets atteints d’obésité morbide (IMC>35), après échec des traitements classiques, régimes, prise en charges médicales sérieuses et à l’issu du parcours de soins pluridisciplinaire du GRAICO.

La réunion de concertation pluridisciplinaire proposera au patient une stratégie personnalisée avec risque bénéfice acceptable.

Le by-pass trouve son indication, notamment en cas de diabète, de reflux gastro-œsophagien et d’échec de la gastroplastie par anneau ajustable.

Qu’est- ce que l’obésité Morbide ?

 L’obésité morbide correspond à un excès de masse grasse entraînant des conséquences néfastes pour la santé et mettent en jeu le pronostic vital. Les instituts statistiques d’assurances et l’O.M.S (Organisation Mondiale de la Santé), on défini une échelle de valeur pour quantifier la surcharge pondérale : l’index de masse corporelle IMC = poids (en kg)/taille2.

L’obésité se définit par un IMC supérieur ou égal à 30, l’obésité sévère par un IMC supérieur à 35, l’obésité morbide par un IMC supérieur ou égal à 40kg/m2.

 

 Quels sont les risques ?

Il existe de nombreuses complications dues à l’obésité. Celles entraînant un risque vital peuvent être regroupées en 3 catégories.

  • Les pathologies cardio-vasculaires comprenant l’hypertension artérielle, l’accident vasculaire cérébral et les pathologies coronariennes.
  • Le diabète de type 2
  • Certains cancers hormono-dépendants et les cancers colorectaux

Les pathologies n’engageant pas le pronostic vital mais sources d’handicaps comprennent :

  • Les pathologies respiratoires (apnée du sommeil)
  • Les pathologies musculo-squelettiques chroniques (arthrose)
  • Le reflux gastro-œsophagien les pathologies dermatologiques
  • L’infertilité…

Les risques de mortalité et de morbidité associés à l’obésité sont corrélés au degré de surpoids.

Quels sont les traitements ?

Le traitement comprend plusieurs axes thérapeutiques qui peuvent être combinés :

  • Les thérapies comportementales,
  • L’activité physique,
  • Les régimes,
  • Les médicaments,

C’est en complément de ces prises en charge, si celles-ci sont insuffisantes, que la chirurgie barbiturique trouve son indication.

Deux grands types d’intervention sont actuellement pratiqués :

  • Les interventions visant à restreindre la capacité gastrique : les gastroplasties (verticale calibrée, ajustable par pose d’anneau péri gastrique) et les gastrectomies (sleeve gastrectomie).
  • Les interventions associant à une réduction de capacité gastrique une technique de dérivation intestinale (by-pass gastrique dérivations bilio-pancréatiques) qui entraînement un degré plus ou moins important de malabsorption et des modifications neuro-hormonales.